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Carnets d'automne
19 janvier 2012

Hommage à Gustav Leonhardt

Le silence de la presse, à la notable exception du "Monde" près, à propos du décès du plus grand interprète de Bach, a de quoi indigner ses admirateurs. On assista au même phénomène lors de la disparition de la chorégraphe Pina Bausch il y a deux ans, silence qui indigna Hubert Nyssen. Cet oubli est caractéristique de notre temps, plus sensible aux fantaisies des people qu'aux mérites des grands artistes de notre époque. Il est évident qu'un homme austère et exigeant comme Leonhardt offrait moins d'intérêt à la presse que les frasques d'une Lady Gaga! Passons! Gustav Leonhardt restera dans la mémoire des mélomanes comme l'interprète par excellence de l'oeuvre du cantor. Cet Hollandais qui habitait sur les fameux grachten d'Amsterdam un bel hôtel de maître du XVIIIème siècle, parlait plusieurs langues, dont la nôtre avec une perfection digne du "Siècle des Lumières" dont il était un grand admirateur. Fin gourmet, grand amateur de femmes, Leonhardt n'avait rien d'un austère protestant comme son physique pouvait le laisser croire. Il avait de l'humour et pouvait être féroce, on se souviendra de ses traits acérés dirigés contre von Karajan qu' il disait dénué de tout esprit musical. Exigeant envers lui-même comme envers les autres, c'était le grand "découvreur" du baroque. Une redécouverte qui devait rapidement enthousiasmer le monde musical. Ses interprétations de l'oeuvre de Bach resteront comme des modèles d'intégrité musicale et de référence d'interprétation.

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