Francis Bacon II
Dans un petit livre qu'Aliocha Wald Lasowski* lui consacre, Philippe Sollers, par ailleurs auteur d'un ouvrage consacré à Francis Bacon, Les passions de Francis Bacon, Sollers qui, rappelons-le, prône la solidarité entre les arts, entre la musique et la peinture, entre la peinture et la littérature, voit dans l'oeuvre de Bacon un lien étroit, en même temps qu'une source d'inspiration, avec la tragédie grecque, que le peintre, qui dominait parfaitement le grec classique, lisait régulièrement. Ses célèbres triptyques ne seraient en rien les successeurs des grands retables du Moyen-âge chrétien, mais la représentation du drame de l'Orestie, ce qui me semble particulièrement intéressant, et qui permet de mieux comprendre l'oeuvre étrange et provoquante de Bacon, de saisir l'origine de la violence qu'elle affiche, une violence née de la tragédie grecque et de son univers fait de sang et de mort.
* "Philippe Sollers, l'art du sublime" Aliocha Wald Lasowski POCKET