Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Carnets d'automne
31 mai 2012

La route, un mythe!

Depuis la plus haute antiquité, la route est associée à l'aventure, même si, plus prosaïquement, les routes ont été tracées avant tout dans un but stratégique ou commercial. Depuis la romaine Via Appia jusqu'à la U.S.Road 66, en passant par la Panaméricaine ou la Route de la soie, ces voies de circulation ont toujours inspiré les grands voyageurs, les aventuriers à la recherche de l'absolu, d'une liberté sans freins, que plusieurs films récents ont remis au goût du jour. Dans Diarios de motocicleta, Walter Salles mettait en scène un jeune Che Guevara qui, au cours de son voyage qui le mènera de l'Argentine au Pérou, découvrira la misère et l'injustice sociale qui règnent dans le continent Sud-américain, un voyage qui déterminera son engagement dans les mouvements révolutionnaires en lutte contre les dictatures de droite. Into the wild, de Sean Penn, nous conte l'aventure d'un jeune américain issu des classes privilégiées qui va, lui aussi, au cours d'un long voyage en solitaire, se découvrir au contact des rencontres qu'il y fera, un voyage qui sera pour lui fatal, car on n'affronte pas impunément en solitaire une nature cruelle par essence. On the road, le tout récent film inspiré du roman éponyme de Kerouac, je ne l'ai pas vu, et ne puis en parler, mais on peut faire confiance à son réalisateur, Walter Salles, même si on n'y retrouvera sans doute pas le style absolument superbe de Kerouac, qui fait de son roman d'aventure une des oeuvres les plus importantes de toute la littérature de l'après-guerre. Ce renouveau d'intérêt pour la route, pour l'impression de liberté et d'aventure qu'elle inspire quand on l'affronte dans un esprit de liberté totale, d'ouverture aux autres, est peut-être un signe que la jeunesse occidentale d'aujourd'hui aspire à autre chose qu'au confort, à l'égoïsme d'une société néo-libérale qui limite l'imagination à une carrière, à un enrichissement, qui font fi de la richesse personnelle des individualités que nous constituons. La route c'est non seulement l'ouverture à l'aventure, mais aussi et surtout une réponse à une soif de l'absolu que nous ressentons tous, une sorte de voyage initiatique dont on revient différent. C'est le moment où jamais de relire le chef-d'oeuvre de Kerouac, On the road,  dont il a été à plusieurs reprises question sur ce blog, les Carnets de voyage d'Ernesto Guevara ou le très beau En Patagonie de Bruce Chatwin.

                                                     Route 66 N°1

Publicité
Publicité
Commentaires
Carnets d'automne
Publicité
Archives
Albums Photos
Visiteurs
Depuis la création 114 395
Carnets d'automne
Publicité